Interviews et photographies réalisées par "Regards de Jeunes"
« Je reste profondément émue par cette quête qui laisse à une femme sa part d'ombre, de blessures, rançon d'une liberté inadmissible pour l'époque. Cet acte d'amour qui rassemble autour de la mère du réalisateur ses cinq enfants séparés questionne aussi la famille, la maternité et les liens de fratrie. C'est magnifique. Il y a des liens, assurément, entre cette quête et un autre film du réalisateur, La Maternité d'Elne. En regardant toutes ces mères sauvées du pire, avec leur enfant, j'ai aussi pensé à celle de Frédéric Goldbronn, Mouche, qui, à la même époque, était la victime du même ordre politique qui lui enlevait sa petite fille. C'est un film qui touche autrement, en dévoilant et en rendant présent, matériel et surtout incarné par les témoins, quelque chose qui a à voir avec notre mémoire collective, continue de nous tarauder, « ça a eu lieu ». Il me semble que c'est grâce à ce film, qu’Elisabeth Eidenbenz a été connue, après plus de soixante ans.
L'oubli est vraiment la grande loi du monde, et plus que jamais sans doute ». (Annie Ernaux)
En présence de Frédéric Goldbronn, réalisateur
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire