La philo à bras le corps - vive la philosophie buissonnière avec Alain Guyard


Yohan Laffort est un observateur militant de notre temps. Ses films questionnent les notions d'identité, de culture, de transmission, d'altérité. Ils interrogent les nombreuses formes de résistance.
" La Philo à bras le corps" - dessin de Kelly Hubert


Avec le documentaire "la Philo à bras le corps", Yohan Laffort amène le spectateur sur les traces d’Alain Guyard. Celui-ci nous met à table avec la philosophie, qu'il ramène à sa dimension charnelle, dérangeante, dans des lieux inattendus, près des citoyens désireux de questionner leur rapport au désir, à la vie, aux autres, au monde. 

Fabien Garcin a conversé avec Alain Guyard. Un rendez-vous téléphonique prit un peu avant midi, Alain Guyard est dans sa cuisine, tablier autour du coup, il se prépare à cuisiner des croque-monsieur (à l'ananas)...

Interview d'Alain Guyard, écrivain, raconteur d'histoires (et aussi un peu philosophe)



Interview téléphonique: Fabien Garcin,
avec le soutien technique du studio de France Bleu Gard Lozère

Comme annoncé dans l'interview, Alain Guyard était présent à Nîmes le samedi 14 novembre à la Coletilla. 
Une date particulière. Au lendemain des attentats de Paris, la France se réveille groggy, sonnée, meurtrie. Prévu longtemps à l'avance, le sujet de la discussion du jour prenait aussi une résonance particulière:  le fait religieux. 
Une soirée au titre provocateur et joyeux :"Dieu est un trou et Satan m'habite". 

Comme tout conférencier Alain Guyard s'appuie sur des documents visuels pour étayer ses propos. 
Mais, on commence à le comprendre, Alain Guyard ne fait rien comme personne. Plutôt qu'un powerpoint aux couleurs pastel, le document pédagogique fournit au public est un petit livret fait maison: des extraits de textes de Rousseau et de Nietzsche, écrits à la main et agrémentés de dessins par son ami Pascal Gros :


Bien que l’événement n'était pas en lien avec le Mois du Film Documentaire, nous avons choisi de vous montrer ce petit livret, d'abord parce qu'il tombe en lien direct avec le sujet du festival : "les dessins du réel". Ensuite parce qu'il nous rappelle la forme fanzine (dont nous avons parlé plus bas dans ce blog). Enfin, il demeure la trace tangible d'une soirée vécue, certes dans la réflexion philosophique, mais avant tout dans l'émotion, le partage citoyen et la résistance aux obscurantismes. 
 
Texte, interview et photos par Fabien Garcin.

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